• Osorno... mmh... pas top. Entre Lagos. C'est mieux. Je campe en plein champs, loin des maisons et de la route. Il fait déjà nuit noire. (On apprécie d'autant plus de marcher dans la bouse la nuit, du fait de l'attention que l'on porte à éviter la chute et les barbelés)

    8h30 le lendemain, je sors la tête au son des tracteurs qui passent... Ah, ça y est, y en a un qui s'arrête... les ennuis arrivent. Le type ouvre la clôture, rentre avec son tracteur et commence à couper l'herbe. Bon, là, faut que je décanille. Ayant fait le tour, moi ayant écarté toutes mes affaires, le type arrête son engin à ma hauteur, ne me rend pas mon salut, sort son portable, me prend en photo et repart. Je le regarde avec incompréhension et finis par me dire qu'il n'y a pas qu'en France que l'on trouve des gens vieux, et cons. (Viejos boludos)

    J'étais pourtant prêt à lui expliquer, lui présenter quelques excuses, voire à lui lâcher un billet.


    votre commentaire
  • 25 Novembre 2010

    Bus VIlla Angostura ->Chile

    En montant à bord j'apprends que je vais devoir sans doute jeter toutes mes provisions... : lentilles, polenta, nouilles, thé (boldo et un autre pour la gorge... dégueu), et le "pire" :

    4 bananes, 3 pommes, 1 clémentine, 2 poires, 1 oignon, des carottes, 3 tomates, mon café. Et le plus affreux : MON PAIN et quelques grissinis d'ici... Pouaaah ! Quelle tristesse !! Font chier ces douanes !

     

    Ca y est, la douane est passée. Ils ont jeté que les carottes, l'oignon et les deux tomates (j'ai goulé la troisième et distribué mes fruits aux autres passagers) Ils m'ont laissé mon pain (salvateur de vie) et les grissinis. En somme, ils ont inspectés que mon bagage à main... et cette inspection légère m'a porté chance ! Car en déclarant "camping", avec une certaine ambigüité, ils auraient pu fouiller mon bagage de soûte contenant mon réchaud, à moitié rempli de naphte, et le reste de mes provisions. Au lieu de ça, ils m'ont juste fait refaire la feuille de déclaration que j'avais copieusement gribouillé.

    ->Dernier de la file, je me dis que l'on me demande souvent des trucs supplémentaires ! ...

    Nota : ils ont pris aussi ma tisane pour la gorge.

    Renota : c'est sans regrets, elle était dégueu.


    votre commentaire
  • 24 Novembre 2010 13h30

    Une fourmi noire descend de l'arbre pendant qu'une autre monte. Une légère brise me caresse le visage, un rayon de soleil me réchauffe la joue gauche. Je suis accoudé à une barrière en pleine forêt séculaire. Je contemple quelques oiseaux type hirondelles qui virevoltent en décrivant de grands cercles, car à 1,20 m de moi s'ouvre un gouffre vertigineux d'environ 150 mètres où batifolent en sautant de rocher en rocher les eaux d'une rivière.

    Je me trouve en plein territoire Mapuche, au Nord de Villa Angostura, direction Cascada Inacayal.

     

    Au fond, l'eau y est rafraîchissante et déshaltérante... "qui boit l'eau de la rivière en adopte ses coutumes."

    En haut, après une traversée pieds nus...brrr...! Une vue spectaculaire : La chute, le gouffre au manteau d'arbres centenaires, une autre montagne, quelques points blancs, le lac, les sommets enneigés...


    votre commentaire
  •  21 Novembre 2010.

    J'ai vu la cascade de los Duendes. Maintenant je suis au mirador, sur la montagne... avec mes 20 kg de bagages et de bordel (genre 2ou 3 livres en supplément que je ne lirai jamais) ; je suis heureux, car malgrès que l'Argentine soit en période estivale, j'aurais vu la neige sur les sommets.
     
    16h25.
    Je ne sais pas. Je ne sais pas comment vous dire... Avez-vous déjà apporté avec vous 1kg de farine en voyage? Non? Bah en tous cas, moi je vous le déconseille!
    Je l'avais acheté le week end du 7 Novembre 2010 pour faire trois crêpes chez ma couchsurfeuse Andrea à La Plata (qu'elle n'a d'ailleurs pas touché....). Puis je l'ai laissé au fond du placard lors de mon séjour à l'hostel. En passant chez Karina, j'ai voulu lui laisser, mine de rien, et mine de rien, elle m'a dit "N'oublie pas ta farine". Idem chez Maurizio de Viedma où là, je me proposais même de faire une tarte. Il a refusé. Du coup, il a fait plusieurs kilomètres à pied ainsi qu'en bus. Las, aujourd'hui je tente quelque chose. Assis à côté de genêts en fleur, le soleil est clément sur le bord de ce lac Nahuel Huapi malgrè un vent un peu froid.
    J'ai donc mélangé un oeuf et de l'eau à cette farine pour obtenir une sorte de pachiade. Le réchaud 'a essance fonctionne bien quoique un peu gourmand. Le résultat en revanche est un poil plus décevant. C'est mou comme un bout de peau, doré comme les blés à certains endroits, blanc comme un cul à d'autres ; d'un goût... subtilement pâteux ; et épais comme une main.
    Je ne sais pas... je me dis que je devrais peut être le faire cuire un peu plus pour mettre des semelles à mes chaussures..., ou pour jouer au freezbee.  Et la cerise sur le gâteau c'est que je vais en profiter encore quelques jours, au regard de l'épaisse croûte noire qui tapisse le fond de ma gamelle.
    C'est donc en tenant compte d'une certaine expérience que je vous déconseille d'emporter de la farine avec vous sans un minimum de matériel pour en faire quelque chose de convenable.
     
    Je me sauve de la Playa Bonita. Direction Lago Moreno Oeste, pointe Nord. Le bus me lâche au milieu des barraques de riches propriétaires terriens. Tout est lissé et clôturé comme le gazon du golf non loin. Enfin je rentre dans le parc municipal. Il ne faut pas que je tarde trop, la nuit sera là dans une heure ou deux.
    Le chemin m'aspire progressivement, quelques bruits d'oiseaux ici et là, voletant à travers ces arbres immenses pour la plupart bicentenaires. Chaque pas me rapproche un peu plus de la Playa Moreno, à une vingtaines de minutes. Alors que dans un même temps, chaque pas m'immerge un peu plus dans ce sentier ombragé par des miliers de végétaux mi roseaux mi bambou, formant à eux seuls une voûte continue où règne une fraîcheur humide et pénétrante.
    Le dernier piquet de tente planté, je m'installe face au lac. Les couleurs qu'il revêt alors oscille du rose pastel jusqu'au violet, découpant ainsi avec netteté les sommets enneigés tout proches.
    Plus tard, alors que je tente de ne penser à rien _une des activités les plus dures au monde, mais très peu éprouvante..._ , une dizaine de chauve-souris s'activent au bord et me frôlent d'une dizaine de centimètres par moments.
    Je reprends ma route au petit matin (10h) et chemine tranquillement, m'émerveillant à chaque instant de la Beauté de cette forêt humide et des jeux de lumière qu'elle m'offre ; goûtant à chaque seconde la saveur de ces sensations irréelles... Aurais-je intégré sans m'en rendre compte le monde d'Avatar?!
     
    Puis mes pas me portent à la découverte d'autres végétations, de plages un peu oubliées des Hommes où sommeillent des tronca d'arbres sur leur lit de galets, s'exposant à ce paysage sauvage. Lequel mêle montagnes, neige, arbres, genêts en fleurs, galets et eaux translucides.

    votre commentaire