• 27 Novembre 2010
     10h30

    On dira ce qu'on voudra, mais voyager seul offre cette espace que j'appellerai "Prendre le temps de vivre..." En somme, suivre ses envies... aller à droite puis à gauche, s'asseoir sur son sac un temps indéfini...

     

    Ce matin, après deux jours sans me laver, je me dis que les deux mouches coincées entre ma moustiquaire et ma toile de tente ne sont pas là par hasard. J'hésite dans les supposition de leur présence : Ma propre odeur, celle de mon duvet, ou bien les céréales que j'ai mangé hier soir...?

    L'autre jour, pareil. Je redescendais d'un sentier trop pentu pour moi, près du Lago Moreno, quand je croisais un troupeau de vieux, un mâle entouré de femelles. Nous palabrions quelques instants et il m'affirmait qu'en France nous faisions d'excellents parfums, peut-être les meilleurs du Monde ; appuyé par sa femme :

    "Sans doute parce que les Français ne se lavaient pas". Ce que je confirmais, revêtu de mon odeur de trois jours, en stipulant qu'aux jours d'aujourd'hui ce n'était plus le cas mais que ça le fut à l'époque de Louis 15, Louis 16.

    "Un bain par mois, voire un par an".

     

    Enfin, si vous tenez vraiment à savoir pourquoi je me lave si peu, et bien jugez par vous même : Dans les coins où je me trouve, ce n'est pas l'eau qui manque, on rencontre des rivières un peu partout. Cependant, je vous tire mon chapeau jusqu'à mes bottes si vous parvenez à rester immergé entièrement dans la rivière plus de 10 secondes ! Ce matin, j'en sautillais d'émotion à me laver _ et à me rincer_ entièrement...!!


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  • Osorno... mmh... pas top. Entre Lagos. C'est mieux. Je campe en plein champs, loin des maisons et de la route. Il fait déjà nuit noire. (On apprécie d'autant plus de marcher dans la bouse la nuit, du fait de l'attention que l'on porte à éviter la chute et les barbelés)

    8h30 le lendemain, je sors la tête au son des tracteurs qui passent... Ah, ça y est, y en a un qui s'arrête... les ennuis arrivent. Le type ouvre la clôture, rentre avec son tracteur et commence à couper l'herbe. Bon, là, faut que je décanille. Ayant fait le tour, moi ayant écarté toutes mes affaires, le type arrête son engin à ma hauteur, ne me rend pas mon salut, sort son portable, me prend en photo et repart. Je le regarde avec incompréhension et finis par me dire qu'il n'y a pas qu'en France que l'on trouve des gens vieux, et cons. (Viejos boludos)

    J'étais pourtant prêt à lui expliquer, lui présenter quelques excuses, voire à lui lâcher un billet.


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  • 25 Novembre 2010

    Bus VIlla Angostura ->Chile

    En montant à bord j'apprends que je vais devoir sans doute jeter toutes mes provisions... : lentilles, polenta, nouilles, thé (boldo et un autre pour la gorge... dégueu), et le "pire" :

    4 bananes, 3 pommes, 1 clémentine, 2 poires, 1 oignon, des carottes, 3 tomates, mon café. Et le plus affreux : MON PAIN et quelques grissinis d'ici... Pouaaah ! Quelle tristesse !! Font chier ces douanes !

     

    Ca y est, la douane est passée. Ils ont jeté que les carottes, l'oignon et les deux tomates (j'ai goulé la troisième et distribué mes fruits aux autres passagers) Ils m'ont laissé mon pain (salvateur de vie) et les grissinis. En somme, ils ont inspectés que mon bagage à main... et cette inspection légère m'a porté chance ! Car en déclarant "camping", avec une certaine ambigüité, ils auraient pu fouiller mon bagage de soûte contenant mon réchaud, à moitié rempli de naphte, et le reste de mes provisions. Au lieu de ça, ils m'ont juste fait refaire la feuille de déclaration que j'avais copieusement gribouillé.

    ->Dernier de la file, je me dis que l'on me demande souvent des trucs supplémentaires ! ...

    Nota : ils ont pris aussi ma tisane pour la gorge.

    Renota : c'est sans regrets, elle était dégueu.


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  • 24 Novembre 2010 13h30

    Une fourmi noire descend de l'arbre pendant qu'une autre monte. Une légère brise me caresse le visage, un rayon de soleil me réchauffe la joue gauche. Je suis accoudé à une barrière en pleine forêt séculaire. Je contemple quelques oiseaux type hirondelles qui virevoltent en décrivant de grands cercles, car à 1,20 m de moi s'ouvre un gouffre vertigineux d'environ 150 mètres où batifolent en sautant de rocher en rocher les eaux d'une rivière.

    Je me trouve en plein territoire Mapuche, au Nord de Villa Angostura, direction Cascada Inacayal.

     

    Au fond, l'eau y est rafraîchissante et déshaltérante... "qui boit l'eau de la rivière en adopte ses coutumes."

    En haut, après une traversée pieds nus...brrr...! Une vue spectaculaire : La chute, le gouffre au manteau d'arbres centenaires, une autre montagne, quelques points blancs, le lac, les sommets enneigés...


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  •  21 Novembre 2010.

    J'ai vu la cascade de los Duendes. Maintenant je suis au mirador, sur la montagne... avec mes 20 kg de bagages et de bordel (genre 2ou 3 livres en supplément que je ne lirai jamais) ; je suis heureux, car malgrès que l'Argentine soit en période estivale, j'aurais vu la neige sur les sommets.
     
    16h25.
    Je ne sais pas. Je ne sais pas comment vous dire... Avez-vous déjà apporté avec vous 1kg de farine en voyage? Non? Bah en tous cas, moi je vous le déconseille!
    Je l'avais acheté le week end du 7 Novembre 2010 pour faire trois crêpes chez ma couchsurfeuse Andrea à La Plata (qu'elle n'a d'ailleurs pas touché....). Puis je l'ai laissé au fond du placard lors de mon séjour à l'hostel. En passant chez Karina, j'ai voulu lui laisser, mine de rien, et mine de rien, elle m'a dit "N'oublie pas ta farine". Idem chez Maurizio de Viedma où là, je me proposais même de faire une tarte. Il a refusé. Du coup, il a fait plusieurs kilomètres à pied ainsi qu'en bus. Las, aujourd'hui je tente quelque chose. Assis à côté de genêts en fleur, le soleil est clément sur le bord de ce lac Nahuel Huapi malgrè un vent un peu froid.
    J'ai donc mélangé un oeuf et de l'eau à cette farine pour obtenir une sorte de pachiade. Le réchaud 'a essance fonctionne bien quoique un peu gourmand. Le résultat en revanche est un poil plus décevant. C'est mou comme un bout de peau, doré comme les blés à certains endroits, blanc comme un cul à d'autres ; d'un goût... subtilement pâteux ; et épais comme une main.
    Je ne sais pas... je me dis que je devrais peut être le faire cuire un peu plus pour mettre des semelles à mes chaussures..., ou pour jouer au freezbee.  Et la cerise sur le gâteau c'est que je vais en profiter encore quelques jours, au regard de l'épaisse croûte noire qui tapisse le fond de ma gamelle.
    C'est donc en tenant compte d'une certaine expérience que je vous déconseille d'emporter de la farine avec vous sans un minimum de matériel pour en faire quelque chose de convenable.
     
    Je me sauve de la Playa Bonita. Direction Lago Moreno Oeste, pointe Nord. Le bus me lâche au milieu des barraques de riches propriétaires terriens. Tout est lissé et clôturé comme le gazon du golf non loin. Enfin je rentre dans le parc municipal. Il ne faut pas que je tarde trop, la nuit sera là dans une heure ou deux.
    Le chemin m'aspire progressivement, quelques bruits d'oiseaux ici et là, voletant à travers ces arbres immenses pour la plupart bicentenaires. Chaque pas me rapproche un peu plus de la Playa Moreno, à une vingtaines de minutes. Alors que dans un même temps, chaque pas m'immerge un peu plus dans ce sentier ombragé par des miliers de végétaux mi roseaux mi bambou, formant à eux seuls une voûte continue où règne une fraîcheur humide et pénétrante.
    Le dernier piquet de tente planté, je m'installe face au lac. Les couleurs qu'il revêt alors oscille du rose pastel jusqu'au violet, découpant ainsi avec netteté les sommets enneigés tout proches.
    Plus tard, alors que je tente de ne penser à rien _une des activités les plus dures au monde, mais très peu éprouvante..._ , une dizaine de chauve-souris s'activent au bord et me frôlent d'une dizaine de centimètres par moments.
    Je reprends ma route au petit matin (10h) et chemine tranquillement, m'émerveillant à chaque instant de la Beauté de cette forêt humide et des jeux de lumière qu'elle m'offre ; goûtant à chaque seconde la saveur de ces sensations irréelles... Aurais-je intégré sans m'en rendre compte le monde d'Avatar?!
     
    Puis mes pas me portent à la découverte d'autres végétations, de plages un peu oubliées des Hommes où sommeillent des tronca d'arbres sur leur lit de galets, s'exposant à ce paysage sauvage. Lequel mêle montagnes, neige, arbres, genêts en fleurs, galets et eaux translucides.

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  •  Samedi 20 Novembre 2010. 7h10

    Au lieu du train "PATAGONICO" sensé me porter jusqu'à Bariloche, j'ai pris un bus. Le train était complet et pas si vieux que ca. Première partie du trajet (de nuit), lande à végétation arbustive, plate comme une mer d'huile...
    (de jour) Ici, Ingenior Jacobacci, petites montagnes et quelques chevaux qui se balladent dans l'immensité de cette steppe. Il n'y a plus de route depuis longtemps, une piste de terre et de sable l'a remplacée!
    Nota : C'est par endroits, un paysage propice à l'embuscade...!
     
    10h10.
    Un premier lac a fait son entrée dans le paysage, avec des "forêts" de résineux et des genêts tout en fleur...! Un Gaucho nous a salué. Je lui ai rendu son salut. Il était monté à cheval. entouré de chiens, un poncho de laine marron sur le torse et coiffé d'un chapeau.
     
    A noter la pluie.
     
    18h40
    J'ai planté ma tente en pleine forêt sous la demi pluie... à voir si elle est étanche! En tous cas, j'ai sorti avec Bonheur mon blouson coupe-vent rouge et blanc du sac, ainsi qu'un bon pull-over! Ca caille en montagne! Je suis non loin de la Cascada de los Duendes, à deux pas du Lago Gutiérrez.
    ... je roupillais peu de temps après jusqu'à 10h du mat'.

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  •  Mercredi 17 Novembre 2010

    J'ai pris un billet de train pour Bahia Blanca... La semaine en tant que plongeur m'a suffit. Ma santé se trouvait en chute libre. De là je prendrai un micro, bus, pour Viedma et puis... le "PATAGONICO" (train à vapeur?) qui traverse la Pampa.
    Pour l'heure, je suis à bord. J'ai embarqué à Constituciòn d'une voie à part, après m'être trompé deux fois. Je passais sous un porche, traversais un petit hall, une petite porte, et accédais au quai après que l'homme au chapeau bleu me rende mon ticket... J'avais l'impression de monter à bord du Hogwart Express... A bord, sièges en banquette marron, intérieur en bois, porte-manteaux au dessus des banquettes...
    Le cocasse de l'histoire c'est le film Harry Potter et les reliques de la mort, 1ere partie qui sort demain. Je m'en suis appercu en allant voir "RED" de bruce Willis. J'ai bien ris, ma Stella Artois à la main durant ce "Ciné-Bière"
    En sortant, le soleil de l'après midi rayonnait. Il irisait les nuages alentours, se faufilant entre les hautes falaises pour éclairer tout le centre de la ruelle peuplée de chariots à vapeur.
    Déambulant, je me suis finalement assis dans l'herbe, place Congresso... à un pas du Penseur de Rodin.
    ->Mais à quoi pense-t'il? Pas au Palais des Congrès en tous cas puisqu'il lui tourne le dos!
     
     
     
    Jeudi 18 Novembre 2010. 9h20
    Toujours à bord du train. Il ne saurait tarder à arriver à Bahai. Par les portes ouvertes du train qui file à bonne vitesse, on peut apprécier pleinement le paysage d'herbe rase à perte de vue.

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  •  Vendredi 12 Novembre 2010

    Toujours à Buenos Aires.
     
    J'ai trouvé un taf de plongeur-aide cuisinier à Palermo. Du coup je me suis pris un hostel. Ca me bouffe quasiment tout mon salaire... mais bon. 
    Je me remémore Nathalie, francaise, installée ici depuis plus ou moins 2 ou 3 ans qui me disait :
    "Quand tu restes, il faut savoir pourquoi tu restes" ... Ca m'a mit un coup... " Pourquoi je reste? Ben... je sais pas trop. Parce qu'il y a des activités lucratives qui ne mènent à rien, c'est surtout ca pour l'instant. Pour essayer de me connaître mieux... Après, il y a les souhaits. Mais ca, je ne vous le dirai pas!

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  •  Même lieu, même mois.

    Pourquoi les gens s'aglutinent dans les parcs en fin de journées et le week end? Pour se faire chier sur la gueule par les pigeons à l'ombre d'un arbre, ou parce que la compagnie du bitume et du béton ne leur convient pas? Ou autre?

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  •  Le mieux avec les bancs publics, c'est de se foutre en plein milieu. Parce que de toutes facons, y a personne qui viendra s'asseoir à côté de vous.

     
    Novembre 2010. Parque Centenario, BsAs

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